Ornellamonange

Le petit frère

LE PETIT FRERE

(Mme Emile de Girardin - 1804, 1855)

Modifié selon moi...

 

De ma sainte patrie

J'accours vous rassurer ;

Sur ma tombe fleurie,

Mon frère, ma mère, mon père, pourquoi pleurer ?

Dans son affreux mystère,

La mort a des douceurs :

Je vous vois sur la terre ;

Ne pleurez pas, ma famille de coeur.

 

Ma souffrance est passée,

Et mes pleurs sont taris ;

Ma main n'est plus glacée,

Je joue, et je souris ;

Mon regard est le même,

Et j'ai la même voix ;

Mon cœur d'ange vous aime,

Ma famille, comme autrefois.

 

J'ai la même figure

Qui charmait tant vos yeux ;

 La même chevelure

Orne mon front joyeux ;

Mais ces boucles coupées

Au jour de mon trépas,

De vos larmes trempées,

Ne repousseront pas !

 

Là-haut dans des corbeilles

Les fleurs croissent sans art ;

Les méchantes abeilles

Là-haut n'ont point de dard ;

Les roses qu'on effeuille

Peuvent encor fleurir,

Et les fruits que l'on cueille

Ne font jamais mourir.

 

Le soir, quand la nuit tombe,

Parmi vous je descends ;

Vous pleurez sur ma tombe :

Vos larmes, je les sens.

Caché parmi les pierres

De ce funèbre lieu,

J'écoute vos prières,

Et je les porte à Dieu.

 



09/11/2007
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